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En bref : • Les ventes de voitures électriques en Europe (13,1%) sont bien inférieures aux objectifs CAFE de 20-25% prévus pour 2025 • Face à cette réalité, la France demande l'annulation ou la révision des pénalités prévues pour les constructeurs automobiles européens • Plusieurs facteurs freinent l'adoption: réseau de recharge insuffisant, réduction des aides à l'achat, coûts plus élevés et assurances 21% plus chères • Le gouvernement français maintient l'objectif d'interdiction des véhicules thermiques neufs en 2035, mais conteste le timing des sanctions • Bercy argue que sanctionner les constructeurs européens maintenant favoriserait les concurrents asiatiques dans un contexte économique difficile |
Figure-vous que nos voitures électriques ne se vendent pas aussi bien que prévu ! Face à ce constat, Bruno Le Maire et Bercy montent au créneau contre le durcissement des règles européennes prévues pour janvier. Mais pourquoi cette soudaine rébellion française contre une réforme qu’elle avait pourtant validée ? Plus d’informations sur les objectifs de transition énergétique.
Sommaire
Quand les ambitions se heurtent à la réalité du marché
Je ne sais pas vous, mais j’ai toujours trouvé fascinant ce décalage entre les grandes déclarations politiques et la réalité du terrain. Aujourd’hui, c’est exactement ce qui se passe avec les voitures électriques en Europe.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : seulement 13,1% des voitures immatriculées en Europe depuis le début de l‘année sont électriques. C’est loin, très loin même, des 20 à 25% qu’exigeront les normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy) dès 2025. Le compte n’y est pas.
Des constructeurs entre le marteau et l’enclume
Imaginez un peu la situation. Vous êtes constructeur automobile européen. Vous avez investi des milliards dans l’électrification. Et là, patatras ! Les ventes stagnent et les sanctions financières se profilent à l’horizon. Pas génial comme tableau, n’est-ce pas ?
C’est précisément ce qui pousse la France, sous la pression de l’ACEA (l’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles), à demander soit l’annulation, soit une sérieuse révision des pénalités prévues. Et croyez-moi, Bercy cherche activement des alliés parmi les autres pays membres.
Pourquoi les voitures électriques ne décollent pas ?
Plusieurs facteurs expliquent cette stagnation :
- Un réseau de bornes de recharge encore insuffisant
- La fin progressive des aides gouvernementales à l’achat
- Des coûts de possession plus élevés (technologie, matériaux)
- Des assurances auto plus chères (+21% par rapport aux véhicules thermiques)
J’ai récemment parlé avec un concessionnaire qui m’expliquait : « Les clients viennent, ils s’intéressent, mais quand on aborde le prix et l’autonomie, beaucoup font marche arrière. » C’est un constat que partagent de nombreux professionnels du secteur.
Une position nuancée de la France
Attention, ne vous méprenez pas ! La France ne remet pas en question l’interdiction de vente des véhicules thermiques neufs prévue pour 2035. Bercy a été très clair là-dessus.
Non, ce que le gouvernement français conteste, c’est le timing et la pertinence des sanctions dans le contexte actuel. Comme l’a souligné le ministre de l’Économie, sanctionner les constructeurs européens maintenant reviendrait à dérouler le tapis rouge aux concurrents asiatiques. Pas très malin comme stratégie industrielle, vous en conviendrez.
| Aspect | Situation actuelle | Objectif CAFE 2025 |
|---|---|---|
| Part des véhicules électriques | 13,1% | 20-25% |
| Surcoût assurance électrique | +21% vs thermique | Non adressé |
| Position française | Demande de report des sanctions | Maintien de l’objectif 2035 |
Ce qu’il faut retenir
La France ne fait pas marche arrière sur la transition énergétique, mais plaide pour un pragmatisme économique. Sanctionner nos constructeurs alors qu’ils font face à une conjoncture difficile et à une concurrence féroce pourrait fragiliser tout un secteur industriel européen.
Ce n’est pas tant une question d’ambition environnementale que de réalisme économique. Le message de Bercy est clair : oui à la transition, mais pas au détriment de notre industrie.
Alors, que pensez-vous de cette position française ? Pragmatisme salutaire ou recul regrettable ? Dans ce monde idéal que nous cherchons à construire, peut-on vraiment faire l’économie des contraintes économiques du présent ? Je vous laisse méditer là-dessus…

Je m’appelle Julien Ducret et je vis à Paris. Tesla, c’est mon obsession. J’ai toujours aimé l’électrique, mais tu sais quoi ? Voir une Model S traverser la campagne au lever du soleil, ça m’a donné envie d’écrire sur cette révolution qui roule vite !
